Réunion générale, récemment à l'Espace Grün, pour expliquer aux citoyens tous les avantages d'une nouvelle com-com des com-com. Mine de rien, la première image qui a fait tilt c'est le nombre de personnes présentes. Pas deux cents personnes alors que cela concerne, dit-on, directement près de 25 000 habitants.
Je me suis permis de soulever quelques questions. D'abord sur le bienfondé d'une fusion des com-com de Cernay et Thann. La loi a prévu cette fusion pour les com-com de moins de 5000 habitants, pour les communes non encore syndiquées et pour inciter à la suppression d'autres syndicats intercommunaux. Aucun de ces trois critères n'entrent en ligne de compte, ni pour Thann ni pour Cernay. Alors pourquoi cette fuite en avant ? Pourquoi aussi cette précipitation ?
De mauvaises langues soutiennent que le maire reste député à Cernay, le maire de Thann accède au bâton de maréchal et l'on trouvera bien un conseiller régional qui voudra bien accepter la première vice-présidence. Mais la presse l'a repris, il n'a pas été discuté de ces points, ni de celle des vice-présidences. Pensez-donc.
Pour ma part, mes réserves, je les maintiens. Si une fusion des com-com doit apporter un mieux et faire plus, pourquoi pas. Mais la réduction du nombre des délégués prévue réduit la démocratie. La fusion va éloigner le centre des décisions. On créé là un organisme qui va être loin des gens et devenir "un machin" comme aurait dit Charles de Gaulle.
Simplement le point que j'ai soulevé est celui de l'eau. On le dit assez, le 22e siècle verra la guerre de l'eau. Le secteur de Cernay gère la distribution en régie alors que sur le secteur de Thann, elle est privatisée. A-t-on imaginé la solution commune future ? Ce qui me réjouit c'est que l'un ou l'autre des élus qui ont bien voulu m'en parler sont d'accord avec mes interrogations. A mon sens, une privatisation du service des eaux serait nocives pour tout le monde. Sauf pour les multinationales.
J'ai également repris un autre argument avancé pour justifier la fusion des com com : celui des permis de construire devenus complexes. Ceci ne tombe pas du ciel. Il résulte des lois votées par les députés. Et nombreux sont à l'assemblée nationale ceux qui cumulent un mandat de maire et un mandat de député. Toujours pour être efficace et proche du terrain. La preuve...
Tout le monde n'a que le mot mutualisation en bouche, en région, dans les départements, dans les communes, partout. Un mot qui semble être la solution de tous les maux de nos collectivités. Et à côté de ça nos élus s'étonnent que le nombre des abstentionistes augmente à chaque tour de scrutin. Mais l'étonnement est de courte durée, dès le lendemain des élections, c'est déjà oublié... Malheureusement.
Et, en fusionnant ou mutualisant, chiche que nos impôts baissent! Puisque le but affiché est aussi de faire des économies...
Donc, on rajoute une couche sur le mille-feuille. Avant, il fallait déposer un dossier -n'importe lequel- en (au moins) deux exemplaires, maintenant il faudra le faire en (au moins) trois !
Et pou gérer tout cela on va devoir recruter des agents supplémentaires, qu'il faudra "loger" équiper et tout et tout...
Au moins le citoyen-contribuable saura pourquoi ses impôts locaux et taxes d'habitation vont augmenter.....
Tiens, c'est une idée ça !
Je vais voir mon patron et lui dire que je me suis allié à la famille de la maison voisine pour être "plus efficace" etc... et que comme cal va nous coûter plus cher il va devoir augmenter mon salaire... et que je ne lui demande pas son avis, il sera obligé de me l'accorder, sinon ce seront 10 % de pénalités en cas de retard.....
Ah ! elle a bon dos la "démocratie" !!!
Dormez braves gens, le guêt veille !!!
Quelqu'un n'aurait pas un tube de "Préparation H" ? J'ai quelques irritation à apaiser...
Rédigé par : A.S. | 15 juillet 2011 à 17H06
Pour moi il est absolument pas question de privatiser l'eau à Cernay, cela sera la porte ouverte à toutes les spéculations d'augmentation que plus personne ne pourra plus s'y opposer (il suffit aussi de voir à Guebwiller depuis la privatisation du sevice des eaux). A bon entendeur salut.
Rédigé par : Grienti Paul | 21 juillet 2011 à 11H00