Depuis quelques temps, on entend sans cesse parler de dette de la France, de règle d'or à instituer etc... Je cherche à comprendre en lisant tout ce que je peux trouver sur ce sujet. En conclusion : je n'y comprends plus rien !
Sur le site du Monde.fr, on peut déjà trouver cette iconographie très parlante.
Et dans la presse hebdomadaire de cette semaine, une analyse très fine de la fameuse règle d'or : elle est déjà inscrite dans les traités européens en vigueur depuis 1997 et limite à 3% les déficits autorisés ce qui est déjà pas mal... Or, le président de la république actuel avait déclaré, en 2007, "ce pacte était trop rigide, il fallait l'assouplir". Pour atteindre actuellement près de 7,5% de déficit ! Ce n'est plus de l'assouplissement mais de la haute acrobatie !
Année après année, les différents budgets furent votés et donc adoptés par nos députés. Déficits énormes inclus. On peut toujours se dire que ces déficits devaient servir à développer la France et doper son économie. Or, les mesures prises n'ont pas eu d'effets positifs : non seulement, par rapport à l'Allemagne, notre pays résiste difficilement à la période de crise actuelle, mais en plus le chômage ne cesse d'augmenter. Cela prouve que les choix politiques retenus ne furent pas les bons. Ca, je l'ai compris !
Lors de la précédente campagne présidentielle, j'avais publiquement marqué ma préférence pour François Bayrou. Une des raisons fut justement parce qu'il insistait sur l'importance de présenter des comptes équilibrés et de ne plus autoriser les déficits. Il était bien seul à le dire alors cela me paraissait relever du simple bon sens.
Or, j'entends souvent, dans des discours au niveau local l'un ou l'autre élu insister sur l'importance de ne pas augmenter les impôts, de mener les politiques locales avec l'argent disponible et gérer les comptes publics en "bon père de famille". Il arrive, cependant, que ces mêmes personnes soient aussi élus au niveau national et, étrangement, votent donc ces fameux budgets en total déséquilibre. Sans émettre le moindre commentaire. Et ce, depuis de nombreuses années...
Qui croire ? Quand le croire ? Il faut qu'on m'explique ! Parce que locaux ou nationaux, les impôts sortent toujours de la même poche...
Bravo! Belle réflexion et en avant Francois!
Rédigé par : chris | 30 août 2011 à 16H53
Christophe, la lecture de ton article laisse apparaître un certain nombre d'oublis - voir d'omissions - concernant les éléments à prendre en compte dans l'analyse de l'évolution récente du déficit et du stock de dette de la France.
D'abord laisse-moi te rappeler qu'on ne peut pas comparer directement l'Etat et les collectivités sur le plan budgétaire. En effet, la loi française interdit aux collectivités territoriales de présenter un budget en déficit. La règle d'or existe donc déjà pour les collectivités locales.
Graphique pour preuve, tu soulignes également la croissance du déficit français et l'augmentation du stock de dette. Laisse-moi te suggérer quelques unes des raisons de ce phénomène. Dans un premier temps il faut se rappeler que la politique est avant tout la gestion à long terme du bien public. En ce sens, les effets des décisions mettent bien souvent plus de temps à se faire sentir que les actions de communication politique. Ainsi, il faut relever que - pour partie - l'accroissement du stock de dette entre 2008 et 2011 est en fait lié à des mesures prises avant 2007, qui ont été prises dans l'ignorance de la crise à venir.
Il faut également remarquer qu'en France, le gouvernement a décidé de répondre à la crise de 2008 par un plan de relance et un grand emprunt de 20 Milliards d'euros. Ce grand emprunt, malgré tes critiques bien légèrement étayées, s'attèle à moderniser la France. Un exemple concret ? Le Milliard d'euros décroché par l'Université de Strasbourg. Recherche, Innovation, Enseignement ont donc été les choix faits pour relancer l'économie française et parier sur son avenir en accompagnant la jeunesse !
Enfin, il faut remettre tout ce débat en perspective. Si aujourd'hui, le niveau du stock de dette français nous impose de nous contraindre à des exercices budgétaires à l'équilibre - la fameuse règle d'or - il ne faut pas oublier que le déficit - au niveau de l'Etat - a une réelle efficacité économique, contrairement au déficit dans les collectivités locales qui se rapproche plus du saupoudrage politique sans aucune efficacité économique.
Rédigé par : Raphael Schellenberger | 06 septembre 2011 à 13H51
Belle tentative pour tenter de justifier l'injustifiable Monsieur Schellenberger. On sent le côté "partisan" et les informations soigneusement présentées ou sélectionnées.
Et c'est bien ce raisonnement que vous tentez d'expliquer par l'absurde qui nous a entrainé dans la situation catastrophique actuelle. Et bien sûr, c'est la faute des autres...
Allez, un peu d'impartialité dans vos jugements, Monsieur!
Rédigé par : Roger | 11 septembre 2011 à 15H37