La commune d'Aspach-le-Haut a décidé de ne pas autoriser l'implantation de l'incinérateur dans la commune. A une très large majorité. C'est une belle surprise. Le "penser autrement" fait son chemin.
Je me souviens, il y a près de 7 ans maintenant, la toute première réunion du NIAH a Steinbach. J'y ai participé techniquement plus par amitié que par conviction. Spectateur non engagé.
Puis, j'ai régulièrement assisté à d'autres rencontres. J'ai pris le temps d'écouter et d'analyser plus précisément les arguments défendus. Sans prendre en compte ceux qui considéraient alors cette équipe déterminée était uniquement composée de doux rêveurs ou d'utopistes.
En parallèle, j'écoutais aussi ceux qui défendent le projet de construction de l'incinérateur. L'intelligence était présente dans les deux camps.
Mais petit à petit, se dégageait, pour moi, l'évidence de l'inutilité de cette construction. Le "penser autrement" m'a aussi gagné pour "agir autrement".
Comme je l'ai déjà écrit sur ce site, je suis farouchement contre ce projet de troisième incinérateur dans le département. Même si on essaye de le maquiller en "centre de valorisation énergétique". Comme de nombreux participants à la manifestation de samedi prochain à Cernay, cela ne signifie pas d'être contre l'une ou l'autre personne. C'est uniquement ce projet imposé qui ne me convient pas.
Il manquait encore une décision politique locale forte et courageuse. C'est donc chose faite. Quelque chose me dit que c'est la première d'une longue série. Belle victoire pour cette équipe de "doux rêveurs"... La réalité des faits et la justesse des propos défendus a donc aussi convaincu, presque en totalité, un conseil municipal.
Avec l'eau, la gestion des déchets devient une priorité incontournable. Il nous faut agir autrement et tester ou appliquer d'autres solutions. Nous ne pouvons plus user de techniques d'un autre âge. Il en va de notre propre cadre de vie actuel et celui que nous laissons à nos enfants.
Le bon sens est en politique ce que l'aspirine est au corps humain. Si ça ne fait pas de mal, ça ne fait pas de bien.
[Jacques Mailhot]
(isabelle si tu me lis....)
Rédigé par : gibbs | 12 octobre 2007 à 09H08
Faut-il rapeller ce commentaire signé par vous même posté il y a 7 mois sur un blog voisin?
"Bonjour,
Habitant Cernay et logiquement concerné par les problèmes de d��chets qui seront, avec l'eau et l'énergie, des dossiers de plus en plus importants à gérer, je tiens à apporter mon soutien à l'action actuellement entreprise par la communauté de communes de Cernay et Environs.
Comme une grande majorité d'habitants, nous avons conscience qu'il faut prendre des décisions. Celle de facturer au volume en est une.
Rien n'étant parfait au premier coup, des évolutions sont à espérer au plus vite : équiper les poubelles de puces pour facturer le véritable volume, ajouter des tournées pour les déchets putrescibles, aider les familles nombreuses, instaurer le tri dans les secteurs qui ne le font pas encore... Pour réduire le volume total de déchets et que, finalement, l’incinérateur d'Aspach-le-Bas s'avère inutile. Ce dont nous sommes malheureusement encore loin à ce jour.
Il est impératif aussi de clarifier et d'harmoniser les actions des différents acteurs de la collecte pour éviter des incompréhensions qui m'ont aussi laissé perplexe.
Les députés peuvent également inciter les industriels à limiter les emballages.
Il faut avoir conscience que nous n'en sommes qu'au début. Et que chaque pas en avant, même minime, doit être salué et surtout encouragé. Et vite, très vite préparer l’étape suivante avant de se lancer dans des investissements qui peuvent, au final, s'avérer disproportionnés.
Christophe Meyer"
Vu ce commentaire pouvez vous nous expliquer ce que vous envisagez car vous etes "farouchement opposé à cet incinérateur" mais dans le même temps vous reconnaissez qu'il y a un problème de déchets à gérer.
Rédigé par : Un Cernéen | 12 octobre 2007 à 15H13
Merci pour ce rappel qui confirme bien ma position actuelle.
A l'époque, le système de collecte au volume démarrait avec une estimation de baisse de l'ordre de 18%. Pas suffisante encore.
Actuellement on s'approche des 30% de baisse pour notre secteur. Généralisé à l'ensemble des habitants du département, le troisième incinérateur devient inutile.
Vu que, entre temps, j'ai aussi étudié le fonctionnement de l'incinérateur de Sausheim et sa surcapacité, mes conclusions se sont affinées.
Le point sur lequel je me suis trompé était de penser que nous étions loin de devoir conclure définitivement de l'inutilité du troisième équipement. Nous en étions bien plus proches.
Tout simplement.
Rédigé par : Christophe Meyer | 12 octobre 2007 à 16H06