En septembre 2002 un incendie s'est déclaré dans la zone de stockage des déchets au fond du puits de Stocamine à Wittelsheim. Cet accident ne devait jamais avoir lieu d'après les concepteurs du site. Depuis, c'est le statu quo : une poignée de mineurs continue à faire consciencieusement leur travail pour maintenir le site et garantir, tant bien que mal, l'accès aux 44000 tonnes de déchets restés au fond. Tout ceci dans un contexte incertain quant à l'avenir de Stocamine filiale des MDPA.
Procès, expertises, contre-expertises, projets de loi... ces dernières années les procédures administratives ne manquaient pas. Sans qu'aucune décision définitive ne soit prise.
Cette semaine, dans la presse régionale, un grand titre fait la une : "Etat d'urgence" pour Stocamine. En effet, un rapport de la Direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement (DREAL) d'Alsace vient de sortir et fait l'effet d'une bombe : la situation est plus urgente qu'il n'y paraît. Voir les articles des Dernières Nouvelles d'Alsace et du journal l'Alsace du jeudi 24 juin 2010.
Une déformation des galeries rend plus dangereux l'accès aux déchets, des futs font l'objet de corrosion, à long terme, l'eau peut pénétrer dans les puits pour atteindre les galeries minières et conduire à une pollution de l'eau de la nappe...
Trois solutions existent :
- Remonter, trier et stocker les déchets ailleurs
- Remonter les déchets dangereux ou très mal stockés puis continuer la surveillance du site en organisant une transmission des compétences locales. surtout au niveau des techniques minières.
- Laisser le tout au fond et boucher les accès.
Jusqu'à ce jour, j'optais pour la seconde solution et l'ai régulièrement défendu sur ce site Internet. Au vu des conclusions du rapport de la DREAL, il me semble maintenant plus judicieux de vider les puits de Stocamine des déchets encore stockés au fond. Malheureusement, c'est la solution la plus onéreuse.
Cependant, en aucun cas, il ne faut envisager la troisième solution qui est une aberration sans nom. Je n'arrive pas même à comprendre que certains élus locaux d'importance aient envisagé de défendre cette option inacceptable. J'espère qu'après avoir lu attentivement le rapport de la DREAL, cette troisième voie sera définitivement écartée des discutions.
A ce titre, je conseille vivement la lecture attentive de l'article du journal Libération du 12 août 2005 (voir le lien ci-dessous).
Ah, la douce quiétude de l'été...
Téléchargement Stocamine embourbée dans ses déchets - Libération
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