Les faits sont là : l'eau, l'énergie... coûtent de plus en plus cher. Il en est de même pour le traitement des déchets qui fait à nouveau la une de l'actualité locale de ces derniers jours.
Les "élus cernééens délégués à la communauté de communes de Cernay et Environs" se sont abstenus lors du dernier vote à ce sujet et s'expliquent dans une tribune publiée dans la presse de ce jour. En premier lieu, je suis heureux qu'ils reprennent à leur compte une des suggestions que j'avais défendues lors de la dernière campagne des cantonales 2008. Celle-ci consiste à casser la sectorisation du traitement des déchets et oeuvrer à l'échelle du département entier voire même en incluant certains secteurs limitrophes.
En revanche, les autres arguments avancés sont loin d'être constructif. La politique politicienne y est très présente alors qu'une réflexion collégiale et concertée s'impose pour ce dossier important tant pour nous que pour nos enfants.
La facture de collecte et de traitement des déchets comporte plusieurs postes : communauté de communes, SM4, SIVU... Sachant que le tri est devenu une évidence qui rencontre un succès et qu'actuellement le cours des matières première est bas, il est logique de comprendre que la part financière liée au SIVU augmente. En pourcentage elle semble énorme mais en valeur absolue elle reste raisonnable. Surtout que la redevance est calculée à l'habitant et non pas au volume collecté. De plus, une tonne de déchet trié et recyclé coûte toujours bien moins cher à traiter que s'il avait été incinéré. Quoi qu'on essaye de nous faire croire.
Plus on tri, moins il devrait rester d'autres déchets à traiter. Ainsi, le SM4 ou la communauté de communes de Cernay devraient compenser la hausse du SIVU par une baisse au moins aussi importante voire bien plus. Même s'il reste si facile de critiquer l'absence d'incinérateur pour justifier la hausse d'autres coûts. De plus, évoquer "les frais généraux de certains organismes qui augmentent de 10% ", sans les citer, laisse sous-entendre des conclusions incorrectes ou incomplètes. Surtout si on analyse attentivement l'ensemble des structures concernées par la filière. Communauté de communes incluse.
Pour information, le président du SIVU, Michel Knoerr, est élu de la commune d'Uffholtz et délégué communautaire. Pour l'ensemble de ces mandats, il ne perçoit aucune indemnité.
En conclusion : certains "élus de Cernay délégués à la communauté de communes de Cernay et Environs" siègent dans tous ces organismes : vice-président du SIVU pour l'un, ancien président et toujours membre du bureau du SM4 pour l'autre... A ce titre, et en fin connaisseurs de ce dossier, ils doivent bien avoir un avis ou une solution à proposer conforme aux directives du Grenelle défendu par le Président de la République.
Ainsi, pour un vote aussi important que celui évoqué dans l'article, soit ils votent "contre" et proposent une alternative, soit ils votent "pour" et ils accompagnent la politique engagée. Cette abstention m'est incompréhensible. A moins qu'elle ne confirme que l'alternative n'existe pas et qu'il n'est pas possible de donner raison à un élu vert...
Nous sommes donc sur la bonne voie. Trions, trions, trions...