Les deux présidents des communautés de communes de Thann, Jean-Pierre Baeumler et Cernay Michel Sordi avaient invité par un petit article dans la presse le 5 décembre “tous les citoyens intéressés par le sujet” de la fusion des deux communautés de communes, lundi 10 décembre dans la salle de séance de la mairie de Thann.
La salle était pleine, ou à peu près, avec 70 personnes sur les 38 000 et quelques que comptent ces deux com-com. Dont une grande partie étaient des élus de communes du secteur de Thann. Autant parler d’un succès ! Si on avait voulu que les gens ne viennent pas, on n'aurait pas fait autrement. A moins que justement ...
De quoi a t-on parlé ? Les deux présidents ont fait leur exposé des avantages, sans entrer dans le détail. En fait tout s’est tourné autour de l’intérêt manifesté par les populations et d’une consultation publique sur l’enjeu qui se dessine dans quelques jours. En effet, cette fusion devrait être effective dans quelques jours, le 1er janvier alors que dans un an, en 2014, les conseillers municipaux seront renouvelés. Car l’enjeu est là. D’où aussi, la précipitation.
J’ai posé la question d’un référendum, mais, nous dit-on, ce n’est pas prévu par la loi. En plus, le député-maire ne voulait pas “politiser” ce projet. On le comprend. Quand on soutient un parti qui est en si bonne intelligence, il vaut mieux ne pas en rajouter. Mais comme tout sera moins cher et plus efficace le 1er janvier, c’est vrai, que demander l’avis des citoyens qui en seront les financeurs, il y a un pas qu’on a pas envie de franchir. Justement il faut "politiser" cette fusion : exposer le projet et le soumettre à l'approbation populaire. C'est la base même de la politique ! En tant que citoyen, je n'aurais jamais la possibilité de me prononcer sur cette révolution. Pour quelles raisons ?
Au détour des questions posées et des réponses données, une précision m'a éclairé :"la fusion est effective au 1ier janvier et à partir de cette date, nous travaillerons pour savoir pourquoi faire et comment le faire".