A Cernay, suite au crutin de dimanche dernier, se confirme une tendance déjà observée par ailleurs. En effet, en comparant les résultats du premier tour des élections de 2007 et ceux de ce premier tour, on constate une baisse importante du score du député-maire de Cernay au sein de sa propre commune.
En effet, avec 12 candidats en 2007, il était arrivé largement en tête avec 64 % des voix sur Cernay. En 2012, avec seulement 7 candidats, le député sortant ne réuni plus que 54 % des suffrages des cernéens. Soit une baisse de 10 points d'une élection à l'autre. En nombre de bulletins, la chute est encore plus importante : 13% de moins entre 2007 et 2012.
On peut comparer ce chiffre avec les 66% des voix obtenues à Houssen par le député-maire de cette commune ou avec les 65% des votants de sa cité en faveur du député-maire de Ribeauvillé.
Affaire à suivre donc...
A cette analyse, j'ajouterai qu'il y a une constance entre les scrutins des cantonales de 2008 et des législatives de 2012 : la participation. 4140 personnes se sont exprimés en 2008 contre 4142 dimanche dernier. Il y avait 8 candidats en 2008 contre 7 en 2012.
Quand le député-maire réunit 2269 électeurs sur son nom, nous recueillions seulement à l'époque respectivement 1062 et 980 voix...
Nous pouvons donc humblement reconnaitre que vu le contexte national (2007: victoire présidentielle ; 2012: défaite présidentielle), ce résultat est plus qu'honorable pour Michel Sordi.
Quant au fait de comparer avec les résultats du député-maire d'Houssen ou celui de Ribeauvillé, autant aller jusqu'au bout de la démonstration...
Le député-maire de Ribeauvillé a perdu 6 points entre 2007 et 2012 (avec 5 candidats en moins en 2012) et le député-maire de Houssen en a perdu 8 dans un contexte assez similaire (11 candidats en 2007 contre 12 en 2012).
La principale leçon à tirer donc, c'est que ces trois élus subissent les effets de la lame de fond national mais restent extrêmement bien implantés dans leur commune respective.
Rédigé par : Guillaume GERMAIN | 13 juin 2012 à 13H34
Là Christophe, je crois que Guillaume t’a mouché
Rédigé par : JP. Wipf | 13 juin 2012 à 15H57
Bien-sûr, Monsieur Germain a une analyse plus poussée et conforme à l'explication du succès de l'UMP dans le secteur... Il aurait pu compléter plus encore en ajoutant quelques chiffres qui ne vont pas forcément dans le sens qu'il souhaite. Son côté partisan sans doute...
Les autres candidats cités se sont retrouvés face à des concurrents bien implantés dans leurs secteurs. Ce que Michel Sordi n'a pas eu à subir, lui.
Autre point : une belle partie des bons scores de Monsieur Sordi sur l'ensemble de sa circonscription est réalisé sur les anciens territoires de JL Reitzer. Merci à lui...
Allez, même vous, amis de l'UMP, vous reconnaissez certainement qu'en Alsace, avec un vote majoritairement acquis, le candidat Michel Sordi n'a pas apporté grand chose au résultat final. En particulier sur Cernay.
Rédigé par : Roger | 13 juin 2012 à 19H15
Ce n'est pas un concours d'analyse auquel nous nous livrons ici mais il est important de décrire toutes les facettes d'une situation pour être le plus honnête possible.
Cher Roger, les scores de Michel Sordi sont assez homogènes sur l'ensemble de la circonscription (entre 42,2% dans le canton de Soultz et 49,1 dans le canton de Saint-Amarin). Les explications non exhaustives suivantes peuvent être données à ces légères différences :
- Dans le canton de Soultz, le maire de Bollwiller et le conseil général sont les principaux soutiens d'Antoine Homé.
- Dans le canton de Saint-Amarin, la maire de Fellering a été choisie pour être la suppléante de Michel Sordi.
Ces quelques observations m'amènent à votre remarque sur le manque de concurrents bien implantés face au député sortant. On ne peut en effet que déplorer les différents parachutages et regretter, par exemple, que le maire de Wattwiller n'ait pas pu défendre ses positions dans cette campagne (vous voyez, il m'arrive de m'extraire de ma position de militant politique... je suis un démocrate avant toute chose).
D'autres candidatures auraient également pu voir le jour. Je lisais notamment ça et là qu'une voix centriste aurait pu se faire entendre. Mais visiblement ce projet est resté lettre morte...
Rédigé par : Guillaume Germain | 13 juin 2012 à 20H35
Peu importe les pourcentages, nous aurons notre maire qui cumule sa fonction de député et celle de président de la communauté de communes. Il prend la focntion à deux citoyens et en plus il rallonge le nombre des mandats. C'est aussi de la démocratie, dévoyée.
Rédigé par : Louis | 14 juin 2012 à 23H42
Vu la façon dont M. Germain a été "traité" par les UMP cernéens, je lui trouve beaucoup de mérite à voler à l'aide du député sortant. Amour, quand tu nous tiens... Au fait, qu'en est-il de ses prévisions romanesques sur la présidentielle ?
Rédigé par : Pierre Bidaut | 15 juin 2012 à 09H54
Monsieur Bidaut, je ne vole à l’aide de rien ni de personne. Vous le savez bien, je me contente de rétablir les faits. L’amour n’a donc rien à voir avec cela. Je n’enverrai aucun tweet, promis ! L’expérience montre que ce n’est pas toujours très opportun…
Quant à ma tentative « nostradamusienne », j’avoue qu’elle a quelque peu échoué. C’était un risque à prendre. Mais j’évoquais dans mon livre l’élection la plus serrée de toute la Vème République. C’est finalement la deuxième la plus serrée... Je n’étais quand même pas à des années lumières de la vérité.
Rédigé par : Guillaume GERMAIN | 15 juin 2012 à 13H40
Une fois encore, je constate que ce site est très fréquenté, surtout en périodes électorales... Et quelques commentaires, plus ou moins orientés y apparaissent. C'est très bien. Continuez.
Nous devons rester acteurs de notre communauté et non pas simples spectateurs passifs.
Rédigé par : Christophe Meyer | 15 juin 2012 à 15H27
L'essentiel étant de savoir, d'admettre et d'accepter que quel que soit le bord politique des élus, le dindon de la farce sera toujours le même !
Rédigé par : Pierre Bidaut | 16 juin 2012 à 15H51