Tel est le titre de l'excellent dossier que consacre ce dimanche, le journal l'Alsace dans ses pages Thur Doller.
En effet, décision fut prise de rapatrier au plus vite les français encore bloqués à l'étranger. Mais tous n'ont pas bénéficié du même accompagnement pour régler les questions d'intendance. Les Tour opérateurs cherchaient des solutions, des bus furent affrétés, les retours situés le plus proche possible de la destination finale...
Dans notre cas, je confirme que :
- Le Tour opérateur (Nouvelles Frontières) nous a menti en nous promettant un atterrissage à Mulhouse. Alors que nous avons été finalement envoyé à Nice. Jamais il n'a tenté de nous rapprocher plus au Nord de la France pour réaliser un plus grand nombre de rotations avec la Tunisie et respecter les consignes ministérielles. Surtout que les aéroports de Mulhouse, Fribourg et Genève étaient ouverts !
- A aucun moment, nous n'avions eu le choix entre attendre quelques jours encore en Tunisie (à notre charge) pour, peut-être arriver à Mulhouse, et un départ immédiat pour Nice et se débrouiller, comme nous l'avons fait, pour la suite du voyage.
- Qu'à notre hôtel se trouvaient des personnes prioritaires sur nous : enfants nécessitant des soins médicaux, personnes âgées...
- Que nous avons été envoyé vers un chaos dans l'aéroport de Nice. Les autorités sur places étaient totalement dépassées depuis deux jours et on continuait à faire atterrir les avions. Toujours pour respecter ces fameuses consignes.
- Que certains, à Nice, profitaient de la situation : en l'absence de place dans les trains, de voiture de location, de car, de taxi... nous avons entendu des tarifs allant jusqu'à 1000 euros à payer en espèce et par personne pour un trajet en bus jusqu'à Paris !
- Que les bus de l'armée française ne furent pas présents pour participer à désengorger l'aéroport de Nice. Seuls les bus des CRS venus là pour calmer les plus énervés étaient bien là...
A la lecture de cet article de l'Alsace (et d'autres par ailleurs), je persiste et je signe. La décision de faire rapatrier dans l'urgence les français bloqués à l'étranger sans hiérarchiser les priorités et organiser leurs transferts jusqu'à la destination finale est une erreur. Même dans une situation exceptionnelle comme celle-là, un minimum d'organisation est possible et indispensable. Surtout pour la France, grande puissance mondiale.
A notre retour, nous avons entendu, par la presse, que les compagnies aériennes et les tour opérateurs devraient être indemnisées à hauteur de 200 millions d'euros. Qu'en est-il des quelques 150 millions d'euros de surcoûts dépensés par les voyageurs eux-mêmes ?
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